Ce mercredi 27 avril sort en salle La femme qui en savait trop, troisième long métrage du cinéaste Nader Saeivar dont le titre original : Shahed signifie martyr et témoin en arabe et en persan.

Le scénario coécrit avec Jafar Panahi, qui s’est occupé également du montage et de la direction artistique, s’intéresse à trois générations de femme : Tarlan, professeure de danse à la retraite mais très active au sein d’une association de défense des familles de prisonniers, sa fille adoptive Zara qui lui a succédé à la direction du cours de danse, et Ghazal, la fille de Zara.

Si le récit se concentre principalement sur le personnage de Tarlan, le prologue porte sur Zara au sein du cours de danse et l’épilogue verra se déployer la personnalité de Ghazal. Ces trois femmes incarnent chacune un moment de l’histoire de l’Iran de la révolution de 1979 au mouvement « Femme, vie, liberté ».

Tourné sans autorisation, enfreignant le port obligatoire du voile dès l’ouverture, La femme qui en savait trop se montre d’une originalité surprenante qui n’apparaît cependant pas immédiatement, empruntant même un chemin qui peut sembler dans un premier temps conventionnel.

Tout semble en effet ramener le film à une histoire de vengeance comme seule réponse à la violence subie au sein de la société iranienne. Cette impasse sera, en dernière instance, déjouée en prenant la véritable mesure du mouvement « Femme, vie, liberté », évitant le sentiment de répétition pour faire entrer le film dans une autre esthétique, celle de la résistance et du partie pris de la vie.

La femme qui en savait trop sera montré en avant-première ce mardi 26 avril à 20h en ouverture du festival « L’Iran, par-delà les frontières » à l’Épée de Bois.