Acteurs — 3 décembre 2017 at 13 h 45 min

Leila Hatami

 

1972, Téhéran,
Actrice

Fille du réalisateur Ali Hatami et de l’actrice Zari Khoshkam, Leila Hatami fait ses premiers pas à l’écran dans le film de son père Kamalolmolk où elle incarne l’enfance du futur peintre et illustrateur iranien. Un choix audacieux qu’elle remplit parfaitement. Après le lycée, elle s’installe en Suisse, à Lausanne, pour suivre  des études de génie électrique, puis de littérature française. Elle retourne ensuite en Iran où elle apparaît à nouveau à l’écran sous la direction de son père dans la célèbre série télévisée Hezar dastan (« Mille histoires ») ainsi que dans le long métrage Del Shodegan. Darius Mehrjui lui offre son premier grand rôle avec Leila (1996), un portrait de femme moderne où l’actrice a pour partenaire Ali Mosaffa. Le rôle lui vaut le prix de la meilleure actrice au Festival de Fajr en 1997.

En 1999, elle épouse Ali Mossafa. Les deux acteurs sont parents de deux enfants : un garçon, Mani (né en février 2007), et une fille, Asal (née en octobre 2008).

En 2002, grâce à son interprétation dans La station désertée,  Leila Hatami remporte le prix de la meilleure actrice au 26e Festival de Montréal. En 2005, elle apparaît dans le premier long métrage de son mari, Portrait d’une femme lointaine et dans son film suivant La dernière marche en 2012. Dans Une séparation d’Asghar Farhadi, elle incarne Simin, rôle qui lui vaut, avec ses partenaires, l’Ours d’argent au festival de Berlin en 2011.

Parmi ses autres films, citons Il y a des choses que tu ne sais pas (2010) de Saheb-Zamani Fardin, Quelle heure est-il dans ton monde ? (2014) de Safi Yazdanian ainsi que Le ciel était magnifique (2011) et Vêtu d’orange (2012), deux films pour lesquels elle retrouve Dariush Mehrjui. Polyglotte, parlant couramment l’anglais, le français et l’allemand, elle fut membre de plusieurs jurys dont celui de Karlovy Vary en 2006, de Marrakesh en 2011, de Rome en 2012 et de Cannes en 2014. En 2018, Leila Hatami témoigne d’un sens de l’auto-dérision dans la comédie déjantée de Mani Haghighi, PIG.

FILMOGRAPHIE

Khook (PIG) de Mani Haghighi, 2018
Rag-e Khab, d’Hamid Nematollah, 2017
Man, de Soheil Beiraghi, 2016
Dorane Asheghi, de Alireza Raisian, 2015
Quelle heure est-il dans ton monde ?, de Safi Yazdanian, 2014
Sar Be Moohr,de Hadi Moghadamdoost, 2013
Pele Akhar, d’Ali Mosaffa, 2012
Narenji Poush, de Darius Mehrjui, 2012
Ashnaee ba Leila (Rencontre avec Leila), d’Adel Yaraghi, 2011, 87min
Saadat Abad, de Maziar Miri, 2011
Jodaeiye Nader az Simin (Une séparation), d’Asghar Farhadi, 2011, 123min
Aseman-e mahbood (Le ciel était magnifique), de Darius Mehrjui, 2011
Chiz-haie hast keh nemidani (Il y a des choses que tu ne sais pas), de Saheb-Zamani Fardin, 2010, 92min
Parse dar Meh, de Bahram Tavakoli, 2010 (2011 Iran), 87min
Bi pooli, d’Hamid Nematollah, 2009, 100min
Shirin, d’Abbas Kiarostami, 2008, (2010 France), 92min
Shaere zobale-ha, de Mohamad Ahmadi, 2005, 80min
Sima-ye zani dar doordast, d’Ali Mosaffa, 2005, 98min
Hokm, de Masud Kimiai, 2005
Salad-e fasl, de Fereydoun Jeyrani, 2005, 90min
Isthah-Matrouk, d’Alireza Raisian, 2002, 93 min
Ertefae Past, de Ebrahim Hatamikia, 2002, 115min
Ab va Atash, de Fereydoun Jeyrani, 2001, 89min
Morabbaye shirin, de Marzieh Boroomand, 2001
The Mix, de Dariush Mehrjui, 2000
Sheida, de Kamal Tabrizi, 1999
Leila, de Dariush Mehrjui, 1998, 102 min
Del Shodegan, d’Ali Hatami, 1992, 91min
Hezar dastan, d’Ali Hatami, Série télévisée, 1978-1987, 720 min
Kamalolmolk, d’Ali Hatami, 1984